Vapotage avant anesthésie : précautions et risques à connaître

Vapotage avant anesthésie : pourquoi la question est importante

L’anesthésie, qu'elle soit générale ou locale, modifie temporairement le fonctionnement de nos systèmes respiratoire et cardiovasculaire. L'inhalation d'aérosols de cigarette électronique juste avant une telle procédure n'est donc pas anodine. On peut souvent se demander quel impact il peut y avoir entre le fait de vapoter et de s'endormir, même de façon artificielle. 

Composition des e-liquides et impacts physiologiques

Les aérosols inhalés contiennent plusieurs substances qui peuvent influencer les voies respiratoires :

  • La nicotine
  • Le propylène glycol
  • La glycérine végétale
  • Des arômes divers

Selon la SFAR, certains anesthésistes peuvent décider de reporter une intervention si le patient a vapoté récemment, afin de minimiser tout risque opératoire.

Composés chimique de la nicotine, glycerine vegetal, et propylene glycol.

Principales molécules présentes dans les e-liquides ayant un impact physiologique.

Quels sont les risques potentiels ?

Irritation et hypersécrétion bronchique

Le vapotage peut irriter les muqueuses respiratoires et augmenter la production de mucus. Cette réaction complique la gestion des voies aériennes par l'anesthésiste pendant l'opération.

Effets de la nicotine sur l’organisme

La nicotine est un stimulant connu pour élever la fréquence cardiaque et la tension artérielle. Ces effets sont particulièrement délicats à gérer lors de l'induction anesthésique.

Face à un risque jugé trop élevé, le praticien peut décider d'un report de l’intervention pour garantir la sécurité du patient.


Recommandations officielles

Pour une sécurité optimale, voici les consignes à suivre :

  • Cesser de vapoter au minimum 24 à 48 heures avant l'opération.
  • Informer systématiquement l'anesthésiste de votre consommation (vape et/ou tabac).
  • Privilégier un arrêt temporaire complet pour limiter les complications.
  • Suivre scrupuleusement toute consigne médicale personnalisée.

Comparaison avec le tabagisme

Bien que la vapeur d'une e-cigarette soit exempte de monoxyde de carbone et de goudrons, contrairement à la fumée de tabac, son impact sur les voies respiratoires reste un facteur de prudence pour les anesthésistes. Les deux pratiques justifient une vigilance similaire avant une intervention.

Conclusion : la prudence est de mise

Le vapotage avant une anesthésie est fortement déconseillé. Bien que potentiellement moins nocif que le tabac, il peut induire des complications respiratoires et cardiovasculaires. La meilleure approche consiste à suivre les directives médicales et à s'abstenir de toute inhalation avant une opération.

Pour toutes autres interrogations sur le fait de dormir et la vape, naturellement ou non, n'hésitez pas à contacter nos experts. 


Foire Aux Questions (FAQ)

▼Peut-on vapoter avant une anesthésie générale ?

Non, c'est fortement déconseillé. Le vapotage peut irriter les voies respiratoires, ce qui risque de compliquer la procédure d'intubation.

Combien de temps avant une opération faut-il arrêter de vapoter ?

Les anesthésistes recommandent un arrêt complet au moins 24 à 48 heures avant l'intervention chirurgicale.

La nicotine pose-t-elle un problème spécifique ?

Oui, la nicotine augmente le rythme cardiaque et la tension artérielle, des paramètres physiologiques que l'anesthésiste doit contrôler avec précision.

Le vapotage est-il moins risqué que le tabac avant une anesthésie ?

Bien qu'il soit considéré comme moins risqué, il reste une pratique déconseillée. L'idéal est de ne consommer ni l'un ni l'autre avant une opération.

Que faire si j’ai vapoté par erreur avant mon anesthésie ?

Il est impératif de prévenir immédiatement l'anesthésiste. Seul le médecin pourra évaluer la situation et décider si l'intervention peut être maintenue en toute sécurité ou si elle doit être reportée.